Choisir son psy


Comment choisir son thérapeute ou son accompagnant ?

La décision d’entreprendre une démarche de changement ne se prend pas toujours dans le calme. C’est l’aboutissement des trébuchements répétitifs avec l’impression de tourner en rond de revenir constamment au même point. Parfois aussi c’est provoqué par une crise aiguë ou un traumatisme, la nécessité de modifier un comportement devient incontournable.

Dès que l’on a accepté de se faire aider se pose la question : par qui ?

• Quelqu’un proche de moi ? mais qui risque d’être partie prenante dans le problème auquel je suis confronté.

• Quelqu’un d’extérieur dont je ne connais pas les motivations ? au risque d’être influencé hors de mes propres valeurs.

• Un professionnel de la relation d’aide qui aura rencontré des centaines de cas similaires aux miens et aura des outils conceptuels connus de tous et qui me garantira une neutralité et une discrétion, base du professionnalisme ?

Dans une telle démarche le risque est de rechercher l’aide d’une personne qui nous ressemble en pensant que nous serons mieux compris, que nous pourrons faire alliance, en fait nous risquons de "faire un peu plus de la même chose".

Le choix d’un accompagnant doit avant tout être basé sur la capacité de faire confiance au professionnel choisi et de se sentir écouté. C’est une rencontre, on n’est pas là pour se plaire, encore moins pour s’aimer. La couleur de la peau, le sexe, l’âge, les goûts, la religion ne sont pas les critères dominants. Certes le contexte culturel du thérapeute ne doit pas être trop éloigné de celui du client sinon ils risquent de ne pas parler la même langue, quoique c’est ainsi que l’on découvre des mondes nouveaux.

Dans le monde chrétien on a souvent peur de la psychologie en référence au freudisme assimilé à un "tout vient du sexe !" on entend souvent la demande : "connaissez-vous un psychothérapeute croyant ?" comme si c’était un critère de garantie. Il ne faut pas tout mélanger. Le danger est grand de digresser : parler de Jésus, de la morale et passer à côté de la thérapie.

Les approches et les moyens utilisés sont par contre de vrais critères. Pour aborder cela schématiquement :

• le face à face, client et thérapeute se voient et dialoguent à chaque séance ; le client repart avec une option "à ruminer". (analyse transactionnelle, gestalt, visualisation, thérapie familiale)

• le divan propre à la psychanalyse classique, le thérapeute est derrière le client allongé il intervient rarement pour faire une interprétation. C’est un travail en profondeur sur plusieurs années. (principalement psychanalyse)

• le travail psychocorporel qui fait entrer le corps et ses tensions dans l’élaboration thérapeutique. Cela s’adresse plus particulièrement à des personnes qui comprennent dans l’action .(bioénergie, rolfing)

• la thérapie de groupe où le travail s’élabore à plusieurs, le groupe étant un lieu protégé par un contrat mais qui devient la métaphore du monde réel. Approprié pour un très grands nombres de cas, le groupe peut être un lieu protecteur où l’on expérimente de nouveaux comportements en profitant du travail de ses voisins. (analyse transactionnelle, gestalt, visualisation-symbolisation, thérapie familiale, groupe de deuil)

Il existe des instances qui titularisent les thérapeutes comme le Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie. Ils vous fourniront des listes de thérapeutes titulaires par régions.

F. PAUL-CAVALLIER, psychologue-formateur auteur de "Accompagner la vie" éd. Médiaspaul. "Visualisation, des images pour agir" InterEditions, Paris. http://www.dunod.com/pages/ouvrages/ficheouvrage.asp ?id=46994 Site Internet : http:/www.f.paul.cavallier.free.fr